21/02/2025
Selon l’Arcep, au 30 septembre 2024, 90 % des locaux sont raccordables, soit 39,9 millions sur les 44,5 millions recensés. Mieux encore, 73 % des foyers ont souscrit une offre fibre, faisant de la France l’un des leaders européens.
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Mais ces chiffres flatteurs masquent une réalité plus nuancée. Car "raccordable" ne signifie pas "raccordé". Sur le terrain, de nombreux utilisateurs font face à des problèmes récurrents : coupures intempestives, échecs de raccordement, armoires de rue dégradées…
Selon la DGCCRF, la qualité du service laisse à désirer, et les plaintes se multiplient. L’Arcep confirme ce constat : 49 % des abonnés ont signalé un problème avec leur fournisseur d’accès en un an, principalement lié à la qualité du service (39 %) et au raccordement.
Face à ces dysfonctionnements, la DGCCRF a lancé une enquête nationale sur les relations commerciales entre opérateurs, sous-traitants et gestionnaires d’infrastructures. L’objectif est de vérifier d’éventuelles pratiques abusives, comme l’"avantage sans contrepartie" et le "déséquilibre significatif", qui pourraient nuire à la qualité du service.
Les premières investigations, débutées en 2023, ont déjà conduit quatre entreprises à se conformer à la réglementation. L’enquête se poursuit avec une attention particulière portée aux conditions de sous-traitance.
De son côté, l’Arcep a intensifié son suivi du secteur, mettant l’accent sur trois priorités : la réparation des malfaçons, la remise en état des infrastructures et la reprise des travaux inachevés.
Si la France s’est engagée dans la fermeture du réseau cuivre et la fin de l’ADSL, la fiabilité de la fibre reste un enjeu majeur. Car au-delà des chiffres, c’est bien la satisfaction des usagers qui déterminera le véritable succès de cette transition numérique.
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