15/10/2024
Face à l'augmentation des vols d'engins de chantier ces dernières années, la fédération DLR et le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale ont décidé d'agir en lançant, le 10 octobre 2024, la commission "Halte aux vols d’engins".
Ce dispositif vise à améliorer l'efficacité des actions de prévention et de récupération des machines volées dans le secteur du BTP, un enjeu crucial pour les entreprises de location de matériel.
Avec une valeur croissante due à l’électrification et aux technologies embarquées, les engins de chantier sont devenus une cible de choix pour les réseaux criminels. Afin de prévenir ces délits et mieux soutenir les victimes, la commission "Halte aux vols d’engins" rassemble déjà une vingtaine de membres, dont l'Association européenne de la location (ERA). Ses actions se concentrent notamment sur l’amélioration de la caractérisation des machines pour faciliter les enquêtes des forces de l’ordre, l’analyse des pratiques des voleurs, ainsi que l’accompagnement des utilisateurs lors du dépôt de plainte.
Le plateau d’investigation véhicule (PIV) du PJGN, spécialisé dans le soutien aux enquêtes de terrain sur les vols de véhicules, a récemment étendu ses compétences aux engins de chantier. Entre 2023 et 2024, le PIV a enregistré une hausse de 20 % de son activité, avec environ 200 sollicitations par jour, dont une partie liée aux engins volés. Un questionnaire adressé aux membres de la DLR a permis d’évaluer un préjudice total de 30 millions d’euros entre 2021 et 2024, même si ce chiffre est probablement sous-estimé.
Des zones géographiques sensibles : Les régions bordelaise, nantaise, parisienne, ainsi que l’axe rhodanien, ont été identifiées comme les principales zones d’activité des voleurs, notamment en raison de leur proximité avec des ports et des axes autoroutiers facilitant l’exportation des engins volés vers d’autres pays. En Gironde, par exemple, 69 faits de vols ont été recensés entre janvier et septembre 2024, dont 47 impliquant des mini-pelles, souvent maquillées avant d’être envoyées vers l’Espagne ou le Portugal.
Pour répondre à ce phénomène, plusieurs actions sont en cours de déploiement. Le PIV travaille sur la mise à jour du fichier des objets et véhicules signalés (FOVeS) pour mieux intégrer les engins de chantier dans ses bases de données. En parallèle, des formations seront proposées aux forces de l’ordre afin de mieux identifier ces machines. La DLR, pour sa part, publiera un guide de bonnes pratiques destiné à ses adhérents en 2025. Depuis octobre 2024, il est également possible de déposer plainte en ligne, une avancée qui devrait faciliter les démarches des entreprises victimes et améliorer le taux de récupération des engins volés.
Avec ces initiatives, la fédération DLR et le PJGN espèrent contenir l'ampleur des vols d'engins et apporter une réponse plus efficace à ce phénomène en expansion.
Consultez la news de de la gendarmerie nationale : Le PJGN perfectionne ses compétences dans le vol des engins de chantier.
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