27/01/2024
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a lancé une "proposition forte" dans une tentative désespérée de sauver le projet du Lyon-Turin, actuellement dans une impasse critique à quelques heures de la date limite de dépôt des dossiers à Bruxelles.
La France doit déposer son projet de financement avant le 30 janvier pour bénéficier d'une aide cruciale de l'Union européenne. Laurent Wauquiez a fixé des conditions claires dans une récente interview avec l'AFP, exigeant un geste supplémentaire de l'État sur le contrat plan État-Région mobilité.
Il y a une semaine, le budget de 220 millions d'euros pour les études du tracé français de la ligne ferroviaire transalpine et du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise présentait encore un déficit de 40 millions d'euros, selon le ministre de la Transition écologique et des Transports, Christophe Bechu, devant le Sénat.
Pour que l'Union européenne contribue à hauteur de 90 millions d'euros, la France doit présenter un projet de financement de 130 millions d'euros le 30 janvier. À ce jour, l'État s'est engagé à fournir 65 millions d'euros, tandis que les collectivités locales n'ont pu réunir que 25 millions d'euros.
Lors des négociations récentes, l'État avait proposé de prendre en charge la moitié des 40 millions manquants, sous réserve d'un effort financier supplémentaire des collectivités. Laurent Wauquiez a détaillé la contre-proposition de la région, proposant d'augmenter le financement de la région à 33 millions d'euros, soit une contribution supplémentaire de 20 millions d'euros. Cette proposition, si acceptée par l'État, pourrait être la clé pour boucler le dossier et garantir le soutien crucial de l'Union européenne.